Une fois n’est pas coutume, nous venons de lire une randonnée décrite par Pascal Sombardier sur son blog. La Dent de l’Ours, isolée en Chartreuse n’est pas connu de beaucoup. Cela peut être expliqué par l’absence de sangle, couloir ou cheminée correctement tracés, il faut donc avoir un bon pied montagnard pour ce parcours qui peut être exposé.
Nous partons du hameau Le Château, de Saint-Pierre-en-Chartreuse, un parking en fin de route permet l’accès direct aux randonnées. Nous montons vers le col de Bovinant par un chemin bien tracé et qui monte doucement. Malgré un départ plutôt tardif, nous ne croisons personne. Nous sommes seuls au milieu de la forêt. Au détour d’un virage, j’entends des pierres rouler. Je tourne la tête à la recherche d’un chamois, il est là, à 20 mètres de moi, en train de grimper.
Une montée entourée de végétation qui nous laisse apercevoir les falaises au fur et à mesure
1er août 2020, nous nous retrouvons entre amis à Concarneau avec nos vélos. Nous gardons un weekend afin de finir les derniers préparatifs concernant nos vélos et notre trajet avant de partir à travers la Bretagne sur nos fidèles destriers.
Jour 1 : Concarneau – Cléden Cap Sizun
(85km – 690D+)
Nos vélos sont prêts, nos sacoches sont bouclées et nous sommes enjoués à l’idée de commencer cette aventure ! Aujourd’hui sera notre plus grosse journée, nous devons aller à Cléden où la famille d’Irène nous hébergera pour la nuit.
Nous enfourchons nos vélos sous une fine pluie qui disparaîtra rapidement pour laisser place au beau temps. Les kilomètres défilent et nous nous arrêtons à la plage de Tonoën pour manger. Les mirabelles de notre pique-nique transformeront le repas en un combat acharné au crachage de noyaux, où Damien gagnera malgré nos efforts.
Nous partons vendredi soir vers le Col de Marcieu. L’objectif de la sortie est de dormir au Passage de l’Aulp du Seuil et de faire le lever de soleil sur la Tour Percée. Nous commençons à connaitre la montée de l’Aulp du Seuil puisque nous l’avons déjà faite 2 fois cette année (le 30 mai et le 14 juin). Malheureusement pour nous, la pluie s’invite dans la nuit. Nous restons donc au fond de nos sacs de couchages.
Au petit matin, les tentes sont mouillées mais la pluie est partie. Nous décidons alors d’aller faire le sangle du Dôme de Bellefont. De l’Aulp du Seuil, nous descendons dans le Vallon de Marcieu. Plus nous approchons du Dôme, plus nous essayons de repérer le chemin décrit par Pascal Sombardier dans son topo. Finalement, nous réussissons à voir où passer dans les barres rocheuses. Nous nous aventurons sur un semblant de sentier qui grimpe vers le dôme. La sente monte raide dans une pente herbeuse pour finalement nous conduire au sangle de Bellefont.
Nous reprenons le bus 6550 qui monte au Col de Marcieu, mais cette fois-ci au lieu de descendre au terminus, nous descendons à La Bâtie, hameau de St Hilaire. Nous avons trouvé l’itinéraire que nous souhaitons faire sur le site de Pascal Sombardier, un randonneur connu dans la région pour ses randonnées du vertige et sauvage.
Nous suivons tout d’abord la route, qui se transforme par la suite en chemin forestier. Nous montons doucement, puis nous sommes à la recherche d’un sentier qui partirait sur notre droite. Nous essayons dans une pente pleine de fougères, mais rapidement nous faisons demi-tour. En relisant le topo, nous nous rendons compte que nous sommes allés un peu trop loin. Nous revenons donc sur nos pas et trouvons le sentier qui est légèrement balisé.
Le Néron, encore et toujours cette envie de finir pour une fois la traversée de ses arêtes. On dit souvent jamais 2 sans 3 et ce fut notre cas. Après 2 essais sur le Néron (2018 et février 2020), nous voulions réessayer le Néron mais par un chemin encore plus nature et sauvage.
Après quelques recherches sur internet, nous tombons sur le Belvédère de la Belle Laura. Le topo que l’on trouve sur le site « Sentier Nature » est plutôt bien détaillé et l’avantage de cette randonnée est que nous y accédons en tram.
Nous partons de Grenoble en bus pour rejoindre le Col de Marcieu. Notre départ est un peu compliqué, nous nous sommes trompés dans les horaires et nous devons attendre 1h le bus. Tant pis, nous prenons notre mal en patience et nous l’attendons. Nous arrivons finalement au col de Marcieu après 1h de route, à midi. Nous décidons de monter directement et de pique-niquer à l’Aulp du Seuil.
La première partie de la montée est sur une route bétonnée qui mène au réel départ de la randonnée. Après cette route, nous montons sur une piste forestière où beaucoup de parents avec leurs enfants commencent leur ascension. Rapidement, nous les dépassons pour ne pas rester bloqué derrière eux. Le sentier forestier débouche sur une petite clairière nommée l’Alpette. Un vaste cirque nous fait face et nous savons que nous devons y passer. La vue est impressionnante, et ce n’est que le début.
Dans cette clairière, nous allons au nord pour aller en direction de la paroi rocheuse. Plus nous nous rapprochons, plus je suis émerveillée par la falaise, ses cavités et ses sculptures.
En 1h30, nous voilà à la Croix. Nous pique-niquons, puis nous décidons d’aller vers le Pas de Ragris car nous pensons que le sangle (En Chartreuse, les sangles sont les vires herbeuses qui séparent les gradins rocheux, caractéristiques de ce Massif. Tracées par les chamois, les chèvres et les moutons autrefois, les sentes souvent très escarpées qui les parcourent, sont maintenant empruntées par les randonneurs et répertoriées sous le vocable de « sentiers du vertige ». Source: Randonnée Montagne) que nous voulons emprunter commence à ce point-là. En effet, nous sommes à la recherche d’une curiosité de la nature, découverte par Pascal Sombardier en 2005.
Vers le Pas de Ragris
Nous ne voyons rien, donc nous faisons demi-tour et empruntons une cheminée afin de descendre au pied de la falaise (ce passage est très glissant !). Nous arrivons sur un sangle plutôt bien dessiné. Nous sommes donc persuadés d’être sur le bon chemin et nous continuons. Du sangle, nous avons une vue imprenable sur le falaise. C’est magnifique !
Mais rapidement, notre chemin devient un cul-de-sac. Il s’arrête abrupte, avant une grande falaise, sur le cirque de l’Aiguillette. Nous faisons alors demi-tour et nous remontons sur le plateau afin de voir où nous nous sommes trompés. Nous observons le sangle en contre-bas et voyons des randonneurs dessus. Nous essayons de voir où ils passent afin de voir où nous nous sommes trompés.
Nous redescendons sur le sangle, mais un groupe de 8 personnes nous précède. J’entends qu’ils veulent également rejoindre notre objectif, la Tour Percée. Parfait, certains semblent connaitre le chemin, nous aurons qu’à les suivre. Plus lent que nous, nous prenons le temps de bien regarder autour de nous afin de voir le possible chemin. J’entends soudain qu’ils se sont trompés et que le chemin déviait avant, soit juste à mon niveau. Je regarde autour de moi et effectivement, une très légère sente s’élève sur la gauche. Ni une, ni deux, nous l’empruntons. Au fur et à mesure que nous avançons, nous savons que c’est le bon sangle : La tour est à portée de mains ! Lorsque nous arrivons à son niveau, malheureusement, nous n’avons plus de temps. Nous avons un bus à récupérer donc nous faisons demi-tour sans y aller, pour redescendre au plus vite au Col de Marcieu.
Vous en voulez plus ?
Depuis l’Aulp du Seuil, vous pouvez faire plusieurs itinéraires de randonnées. Il suffit juste de chercher le topo auparavant pour arriver préparé.
Petite conclusion
Nous avons mis du temps à trouvé le chemin voulu, mais à force de chercher, nous avons finalement trouvé. Cependant, nous avons été suffisamment lucide pour faire demi-tour au bon moment.
Le tracé
Le tracé pour aller à l’Aulp du Seuil est disponible ici. Cependant, pour aller à la Tour Percée, je vous laisse chercher. Il n’y a pas beaucoup de topos et ils ne sont pas très détaillés. Cela est voulu car ce site est une curiosité de la nature qui doit être préservée.
Chamechaude, plus haut sommet du massif de la Chartreuse, est un sommet non compliqué à atteindre. L’avantage de ce sommet, est que le départ de la rando est accessible en bus depuis le Col de Porte. Parfait pour ceux qui veulent se mettre à la mobilité douce !
Aujourd’hui, nous avons décidé de partir un peu à l’aventure et de prendre le sentier passant par la rampe de l’Écureuil. Le sentier n’étant pas balisé, ça nous permet également de ne croiser personne pendant la montée.
Nous nous faisons déposer en fin de journée à Chapareillan, en Savoie, pour commencer notre montée vers le Mont Granier. De base, nous avions prévu de traverser la Chartreuse en prenant un chemin différent qu’en 2019. Nous montons vers Bellecombe où nous nous arrêtons pour poser notre tente, face à Belledonne. Nous sommes seuls, avec des moutons et des papillons comme seuls compagnons.
Après une tentative en 2018, nous retentons le Néron et ses arrêtes vertigineuses ! Le Néron est une montagne qui domine la ville de Grenoble, peu avenante, elle a été interdite d’accès après un énorme incendie en 2003 qui a ravagé toute la végétation.
Ce mois de février particulièrement doux ne nous permet pas forcément d’aller faire du ski, ou donne même l’envie avec des températures avoisinant les 20°C. Sur un coup de tête, nous décidons d’aller faire le Néron ce weekend pour profiter du beau temps.
Après la partie Nord, nous entamons la partie Sud en étant en dessous de l’Oule.
Étape 4: De Le Plan au Chalet de Gleyzin
(16,31km – 1696D+)
Nous nous réveillons après une très bonne nuit. Nous replions rapidement nos affaires pour ne pas traîner et monter à l’Oule. une cascade s’écoule au loin et nous savons que nous devons passer au dessus. Ça nous permet de visualiser par où nous devons passer. Dès que nous commençons à monter, nous nous arrêtons régulièrement pour manger des framboises qui poussent en champs autour du chemin, un vrai bonheur !