Un arrêt municipal interdit l’accès aux pentes du Néron par St Égrève et le secteur Godefroy à St Martin le Vinoux.

Le Néron, encore et toujours cette envie de finir pour une fois la traversée de ses arêtes. On dit souvent jamais 2 sans 3 et ce fut notre cas. Après 2 essais sur le Néron (2018 et février 2020), nous voulions réessayer le Néron mais par un chemin encore plus nature et sauvage.

Après quelques recherches sur internet, nous tombons sur le Belvédère de la Belle Laura. Le topo que l’on trouve sur le site « Sentier Nature » est plutôt bien détaillé et l’avantage de cette randonnée est que nous y accédons en tram.

Nous prenons donc le tram E jusqu’à l’arrêt Prédieu, puis comme indiqué dans le topo, nous traversons le parc de Fiancey pour rejoindre le quartier du Muret. En prenant le chemin du Fougirou, nous arrivons au départ de la randonnée. Nous commençons à gravir en suivant les points bleus (omniprésents sur le Néron), puis arrivés à des paravalanches, nous sommes au milieu des ronces, orties, etc. Nous montons à travers cette végétation pour essayer de retomber sur un sentier plus haut. Une fois le sentier trouvé, nous suivons le sentier dans la forêt.

Nous continuons pour atteindre le Fontaine Vierge, où les câbles des Charbonniers sont indiqués sur la gauche.

On continu de monter dans une pente parfois assez raide, pour arriver à un passage câblé. Les premiers câbles aident à passer des ressauts rocheux, mais attention avec les câbles qui semblent parfois ne tenir qu’à un fil. On suit alors une vire équipée de câbles qui nous ramène sur un sentier moins exposé.

Nous trouvons sur ce chemin quelques fraises des bois qui ravissent nos papilles. Nous croisons un rocher sur notre gauche d’où part un sentier (également balisé bleu), mais pour l’itinéraire que nous voulons faire, nous devons le laisser derrière nous pour traverser 2 petits pierriers avant de monter dans l’un d’entre-eux.

Les fraises des bois attendent d’être dégustées

Après avoir suivi ce pierrier, le chemin est de plus en plus raide et terreux. Heureusement, à certains endroits des cordes fixes ont été posées et elles nous aident bien à nous hisser. La végétation ayant bien poussée, nous cherchons encore un peu le chemin, mais heureusement les points bleus nous aident énormément à ne pas nous perdre. Puis, une bifurcation sur la gauche s’offre à nous (il y a un cairn), nous continuons tout droit pour aller au Belvédère de la Belle Laura. Nous suivons un semblant de sentier jusqu’à un replat herbeux; À partir de cet endroit là, le sentier devient inexistant et nous traçons au milieu de la végétation jusqu’à tomber sur le belvédère. La vue sur Saint Égrève est impressionnante. Il reste les vestiges d’un banc et d’une cabane, mais également 2 chaises en plastique. En lisant notre topo, on apprend qu’il y avait bien une cabane et que les chaises étaient accrochée à une branche, très certainement liés à des séjours énigmatiques à cet emplacement.

Belvédère de la Belle Laura, sa vue et son banc

Nous revenons sur nos pas afin de prendre la bifurcation vue précédemment, qui permet de rejoindre le Belvédère Lucky Luke. De même que depuis le début de la randonnée, la végétation couvre le sentier et nous luttons pour trouver le bon chemin. Une fois de plus, le balisage nous sauve, mais également les traces d’un passage récent. Rapidement, nous tombons sur la première difficulté : une paroi rocheuse qu’il faut franchir à l’aide d’une corde fixe.

Nous montons une pente très raide, équipée de cordes, puis d’un coup, nous tombons sur le belvédaire Lucky Luke. Nous ne pensions pas du tout arriver aussi « rapidement » et par ce côté. Nous profitons d’être arrivé pour pique-niquer en compagnie d’un lézard qui se dore au soleil.

À cet endroit-là, nous connaissons le chemin pour aller jusqu’à croix de la partie sud « Débonnaire mais redoutable ». Cette première partie des arêtes se fait vraiment facilement. À la croix, nous croisons un couple qui souhaite également descendre par le couloir de Clémencières. Ça nous rassure, car nous savons que si nous trouvons pas le chemin, ils pourront éventuellement nous aider.

Après la croix, il y a une section un peu délicate à escalader. Mais avec de la lucidité et de l’attention, elle se passe très bien. La traversée est plutôt longue, nous ne pensions pas qu’une fois au sommet sud, nous en étions qu’à la moitié de la traversée.

Nous avançons et arrivons au couloir des Avalanches, exposé mais plutôt simple (pour nous) à franchir. Après, nous suivons encore et toujours les crêtes pour descendre finalement sur la gauche par une sente qui mène à un petit canyon. On remonte facilement un ressaut rocheux où on trouve un cairn. En lisant notre topo, nous apprenons que c’est le sommet sud du Néron, et non pas la croix franchie précédemment. Nous continuons encore sur une arête facile qui amène jusqu’au Ravin Ulrich. Après avoir désescaladé une section, on est au plus proche du ravin. Le chemin est pour le coup assez exposé et on arrive à un endroit où le vide prédomine. Il faut faire un grand pas pour passer ce vide, grand pas aidé par une corde au-dessus de nous. Ça sera la dernière difficulté des arêtes car nous arrivons au sommet nord et sa croix rouge. Nous terminons une petite portion d’arêtes pour arriver à un endroit où un panneau en bois a été mis. Il devait indiquer le couloir de Clémencières, mais les éléments ont enlevé toutes choses écrites dessus.

La descente dans le couloir est plutôt efficace. Le début est dans les cailloux, puis il nous bifurquons sur la gauche en suivant la trace « CC Clémencières ». Nous quittons presque instantanément les cailloux pour se trouver dans une pente terreuse et glissante. Nous descendons tout en glissant pour rejoindre le col de Clémencières d’où nous retromberons sur St Martin le Vinoux.

Petite conclusion

Nous avons finalement réussi à faire cette traversée Sud-Nord. Malgré certains passages exposés et du gaz tout au long des arêtes, cela reste une randonnée que je trouve magnifique de part sa vue sur la vallée, mais également sa silhouette. On peut penser qu’un fois sur les arêtes, tout est fait, mais jamais il n’y a de répit.

Le tracé

Nous avons suivi ce topo de « Sentier Nature » pour la première partie de la randonnée (jusqu’au Belvédère de la Belle Laura), puis nous avons suivi les points bleus pour rejoindre le Belvédère Lucky Luke, où nous avons finement utilisé ce topo d' »Altitude Rando » pour faire les arêtes.

Photos ©Capucine, Canon EOS M50 & Samsung A3 2017

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